Éducation, mode de vie et détection tardive :

Les facteurs socio-économiques influencent le risque de cancer en Belgique

Une étude menée par la Fondation et l’Université Libre de Bruxelles (VUB), portant sur près de 7 millions de Belges, a révélé des corrélations intéressantes entre le niveau d’éducation et le risque de développer certains cancers. D’après cette recherche, les individus avec un niveau d’éducation inférieur ont un risque accru de cancers du poumon, du cerveau et de la gorge, souvent associés à une consommation plus élevée de tabac dans ces groupes. À l’opposé, les cancers du sein et de la peau sont plus communs chez ceux ayant atteint un niveau d’éducation supérieur, possiblement en raison de comportements de vie tels que la maternité tardive et une exposition accrue au soleil lors de voyages.

L’étude a également mis en lumière que les cancers sont généralement détectés à un stade plus avancé chez les personnes issues de milieux socio-économiques défavorisés, ce qui soulève des questions sur l’égalité d’accès aux programmes de dépistage. Cette différence pourrait s’expliquer par des barrières financières limitant l’accès aux dépistages préventifs.

Ces découvertes soulignent l’importance de tenir compte des facteurs socio-économiques dans les efforts de prévention et de lutte contre le cancer. Elles rappellent également la nécessité d’adopter une stratégie de santé publique qui vise à réduire les inégalités en matière de santé, en assurant un accès équitable aux informations de santé et aux dépistages pour tous. Une approche globale et inclusive est essentielle pour protéger efficacement toutes les couches de la population contre les risques de cancer.