Le cancer du rein chez les Belges : facteurs de risque et traitement

Prévalence et facteurs de risque

En Belgique, le cancer du rein affecte près de 2 000 personnes chaque année, faisant de lui le dixième cancer le plus fréquent dans le pays. Cette maladie touche principalement les hommes, qui sont deux fois plus susceptibles d’en souffrir que les femmes. Selon le docteur Wies Vanderbruggen de l’UZ Leuven, la majorité des patients ne présentent pas de symptômes évidents à un stade précoce, rendant la détection plus difficile. Les principaux facteurs de risque identifiés sont le tabagisme, l’obésité et l’hypertension artérielle.

Statistiques et incidence

Selon les données récentes du Centre international de recherche sur le cancer de l’OMS, en 2022, 1 924 Belges ont été diagnostiqués avec un cancer du rein. C’est le dixième cancer le plus fréquent et le douzième en termes de mortalité, avec 720 décès enregistrés la même année. Le Dr Vanderbruggen précise que le cancer du rein est le neuvième cancer le plus courant chez les hommes et le quatorzième chez les femmes, avec une incidence plus élevée dans les pays occidentaux due en partie aux avancées en imagerie médicale.

Comprendre le cancer du rein

Le cancer du rein, ou carcinome à cellules rénales (CCR), représente environ 90% des tumeurs solides du rein. Le carcinome rénal à cellules claires est le type le plus fréquent. Le développement du cancer du rein est encore mal compris, mais il implique des mutations de l’ADN des cellules, entraînant une croissance cellulaire incontrôlée et potentiellement la propagation à d’autres organes via les voies lymphatiques ou sanguines.

Personnes à risque

Le cancer du rein est plus fréquent chez les hommes, avec un âge moyen de diagnostic entre 60 et 70 ans. Les facteurs de risque connus incluent le tabagisme, l’obésité, le syndrome métabolique et l’hypertension artérielle. Certaines formes génétiques de cancer du rein peuvent également survenir chez des individus plus jeunes.

Signes et symptômes

Les symptômes du cancer du rein apparaissent souvent à un stade avancé et peuvent inclure du sang dans les urines, des douleurs dans les flancs, de la fatigue, une perte de poids et des sueurs nocturnes. La détection précoce est souvent accidentelle, grâce à des examens d’imagerie réalisés pour d’autres raisons.

Options de traitement

Le traitement principal du cancer du rein à un stade précoce est la chirurgie, qui peut être réalisée de manière peu invasive pour enlever la tumeur ou le rein entier. Dans certains cas, des traitements tels que la radiothérapie ou des techniques focales, comme la destruction par chaleur ou froid, peuvent être utilisés. Pour les cancers à un stade avancé, l’immunothérapie est souvent nécessaire.

Taux de survie et prévention

Le taux de mortalité global pour le cancer du rein est estimé à 1,8 décès pour 100 000 personnes par an. Environ 50% des patients diagnostiqués avec un cancer du rein, qu’il soit local ou métastatique, survivent au moins cinq ans après le diagnostic. Ce taux s’est amélioré grâce aux progrès des traitements systémiques et à une détection plus fréquente à un stade précoce.

Réduction des risques

Pour diminuer le risque de développer un cancer du rein, il est recommandé d’adopter un mode de vie sain, notamment en évitant de fumer et en maintenant un poids santé. Bien que ces mesures ne garantissent pas une prévention totale, elles contribuent à réduire les facteurs de risque associés.

En conclusion, bien que le cancer du rein soit un défi médical significatif, les avancées en diagnostic et traitement offrent des perspectives encourageantes pour les patients belges.