Le cancer du poumon : le plus meurtrier en Belgique

Une augmentation préoccupante des cas

Le nombre de nouveaux cas de cancer du poumon en Belgique ne cesse d’augmenter. D’après le pneumologue Christophe Dooms, cela s’explique par l’augmentation et le vieillissement de la population. En 2021, la Fondation Registre du Cancer a enregistré 9 192 nouveaux cas, dont 62 % chez les hommes et 38 % chez les femmes. Bien que le cancer du poumon soit le deuxième cancer le plus fréquemment diagnostiqué en Belgique, il reste le plus meurtrier.

Qu’est-ce que le cancer du poumon ?

Selon le Pr Christophe Dooms, le cancer du poumon se développe dans le tissu pulmonaire à partir de cellules qui subissent des mutations de l’ADN et se multiplient de manière incontrôlée. Ces cellules forment une tumeur qui peut se propager (métastaser) aux glandes et à d’autres organes. Le cancer du poumon non à petites cellules est la forme la plus courante.

Les causes du cancer du poumon

Deux hypothèses expliquent le développement du cancer du poumon :

  1. Exposition à des substances cancérigènes : Les substances cancérigènes inhalées, comme le tabac, provoquent des mutations que le système immunitaire ne peut éliminer, entraînant le développement d’un cancer du poumon. Le tabagisme est le principal facteur de risque, suivi par le radon et l’exposition à long terme à certains produits chimiques et métaux lourds.
  2. Exposition à des particules fines : L’inhalation prolongée de particules fines (diamètre inférieur à 2,5 microns), telles que celles émises par les moteurs thermiques, provoque une inflammation dans les tissus pulmonaires. Le risque est jusqu’à 30 fois plus élevé chez les fumeurs et une fois et demie plus élevé en cas de pollution atmosphérique.

Les populations à risque

Tout le monde peut développer un cancer du poumon, mais le risque est beaucoup plus élevé chez les fumeurs. Une étude a montré que fumer un paquet de cigarettes par jour pendant 20 ans augmente considérablement le risque. Arrêter de fumer réduit ce risque de moitié après 15 ans, avec un bénéfice accru pour ceux qui arrêtent avant 50 ans.

Symptômes et signes du cancer du poumon

Les symptômes du cancer du poumon dépendent de la taille et de l’étendue de la tumeur. Souvent, les symptômes apparaissent à un stade avancé et peuvent inclure une toux persistante, un essoufflement, des expectorations de sang, des douleurs thoraciques, des infections respiratoires répétées, une perte d’appétit, une perte de poids et de la fatigue.

Traitement du cancer du poumon

Le traitement du cancer du poumon est personnalisé. Pour les cas curables, il peut inclure une chirurgie ou une radiothérapie, souvent combinée avec une chimiothérapie, une thérapie ciblée ou une immunothérapie. Pour les cas incurables mais contrôlables, les options incluent la chimiothérapie, l’immunothérapie et la thérapie ciblée, en plus des soins palliatifs.

Chances de survie

L’espérance de vie des patients dépend de plusieurs facteurs, notamment l’étendue de la maladie, le type de cancer, le sexe, l’âge et l’état de santé général. Les taux de survie à cinq ans varient de plus de 70 % pour les patients au stade 1 à moins de 20 % pour ceux au stade 4. Les nouvelles formes de traitement, comme l’immunothérapie, ont amélioré les taux de survie.

Réduction du risque

Pour réduire le risque de cancer du poumon, il est essentiel de minimiser l’exposition à long terme aux particules inhalées, au tabac, au radon et aux produits chimiques industriels. Les politiques de santé publique jouent également un rôle crucial dans la prévention.

En restant informé et en prenant des mesures préventives, il est possible de réduire significativement les risques de développer un cancer du poumon.