Une étude présentée au congrès de l’Esmo 2024 à Barcelone bouleverse les standards de traitement du cancer du sein, ouvrant la voie à des thérapies plus courtes et moins contraignantes pour les patientes.
Points clés de l’étude :
- 1.265 patientes suivies pendant 5 ans
- Comparaison entre 5 semaines (standard) et 3 semaines (hypofractionnée) de radiothérapie
- Focus sur les cancers du sein avec atteinte ganglionnaire (30% des cas)
Résultats prometteurs :
- Efficacité égale voire supérieure du traitement raccourci
- Pas d’augmentation des effets secondaires malgré des doses plus fortes par séance
- Amélioration des taux de survie globale, sans récidive et sans métastase
Dr Sofia Rivera, de l’Institut Gustave-Roussy, explique : « On s’oriente clairement vers une désescalade du fardeau thérapeutique. »
Avantages pour les patientes et le système de santé :
- Réduction du nombre d’allers-retours vers les centres de traitement
- Amélioration de la qualité de vie des patientes
- Réduction des listes d’attente
- Optimisation des ressources humaines et matérielles
Perspectives futures :
- Potentielle application rapide pour les cancers du sein ganglionnaires
- Études en cours sur des protocoles encore plus courts (5 séances sur une semaine)
Le Dr Charlotte Coles de l’Université de Cambridge qualifie cette étude de « vraiment importante » pour le soulagement du « fardeau pour les malades » et la réduction des « coûts des systèmes de soin ».
Conclusion :
Cette avancée s’inscrit dans une tendance globale vers des traitements plus courts et moins invasifs en oncologie, promettant une amélioration significative de la prise en charge des patientes atteintes de cancer du sein.
