L’alcool et le cancer du sein: un risque sous-estimé selon les experts

La consommation d’alcool, ancrée dans la culture belge, est souvent considérée comme un plaisir social anodin. Pourtant, les récentes études scientifiques et recommandations médicales tirent la sonnette d’alarme, particulièrement concernant les risques pour les femmes.

Selon les dernières analyses de Sciensano et du Conseil Supérieur de la Santé en Belgique, l’alcool présenterait des dangers comparables à ceux du tabac, avec des conséquences spécifiques et aggravées chez la population féminine. Les experts belges rejoignent ainsi les conclusions de la Haute Autorité de santé française, soulignant l’urgence d’une meilleure sensibilisation des professionnels de santé à ces risques différenciés.

Un constat alarmant émerge de ces recherches: environ un tiers des cancers du sein seraient liés à une consommation d’alcool qualifiée de légère à modérée. Cette révélation remet en question la notion même de « consommation à faible risque » habituellement admise dans notre société.

« Les médecins généralistes belges doivent aborder cette question lors des consultations régulières, sans stigmatisation mais avec clarté », explique le Dr. Vandenbossche, oncologue à l’Institut Jules Bordet. « Les effets nocifs de l’alcool sur l’organisme féminin sont plus rapides, plus graves et souvent négligés dans le dialogue médical. »

L’impact de l’alcool sur la santé féminine s’étend bien au-delà du risque cancéreux, affectant l’équilibre hormonal, la santé reproductive et sexuelle. Même une consommation occasionnelle augmente significativement les risques d’accidents, de traumatismes et favorise l’émergence de troubles psychiques comme l’anxiété ou la dépression, déjà plus fréquents chez les femmes.

La période périconceptionnelle fait l’objet d’une attention particulière. Les recommandations actuelles préconisent l’arrêt total de la consommation d’alcool dès le projet de grossesse, tant pour les femmes que pour les hommes. En effet, les troubles du spectre de l’alcoolisation fœtale peuvent résulter de la consommation paternelle, via des altérations transmises par les spermatozoïdes.

Cette démarche de sensibilisation ne vise pas à créer une psychose, mais plutôt à informer objectivement sur des risques trop longtemps minimisés. L’objectif reste d’encourager une prise de conscience permettant à chacun d’adapter ses habitudes en connaissance de cause, pour une meilleure protection de la santé.

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