Cancer testiculaire : Prévention, détection précoce et guérison possible

L’incidence du cancer testiculaire, bien que considéré comme une affection peu courante, révèle une certaine prévalence chez les hommes jeunes, s’inscrivant principalement dans la tranche d’âge de 18 à 40 ans, avec une concentration notable autour de la trentaine. C’est ce que souligne le Professeur Bertrand Tombal, éminent urologue au sein des cliniques universitaires Saint-Luc, en le qualifiant de « cancer rare mais relativement fréquent parmi ceux-ci ». Annuellement, on enregistre aux alentours de 400 nouveaux cas, avec une précision apportée pour l’année 2021, marquant 435 diagnostics. Selon le Professeur Tombal, sa fréquence parmi les cancers rares ne diminue en rien son potentiel de guérison élevé.

La cryptorchidie, qui se définit par une absence de descente de l’un des testicules dans le scrotum à la naissance, se présente comme le principal facteur de risque associé à ce type de cancer. Touchant environ 2 à 3 % des nourrissons à terme et jusqu’à 21 % chez les prématurés, la condition peut souvent se résoudre spontanément ou nécessiter une intervention chirurgicale. Le risque de développer un cancer testiculaire s’accroît en fonction de la position initiale du testicule et est d’autant plus élevé si les deux testicules sont concernés. La détection précoce des testicules non descendus chez les enfants est cruciale, bien que les bénéfices de la chirurgie corrective sur la réduction du risque de cancer restent débattus parmi les experts.

En matière de dépistage, la palpation testiculaire s’avère un moyen efficace pour détecter précocement toute anomalie. Une masse dans le scrotum est souvent le premier signe du cancer testiculaire, bien que toutes les masses ne soient pas cancéreuses. Le Professeur Tombal insiste sur l’importance de l’éducation à l’autopalpation, technique dont l’efficacité pour le repérage précoce est indéniable, permettant une prise en charge rapide et adaptée, qu’elle implique chirurgie, chimiothérapie ou radiothérapie.

Le cancer testiculaire se divise en deux catégories principales : les séminomes, dérivés des cellules germinatives et constituant environ 60 % des cas, affectent généralement les hommes entre 35 et 45 ans. Les tumeurs non séminomateuses, quant à elles, concernent principalement un public plus jeune, de la puberté à 35 ans, et représentent les 40 % restants des cas de cancer testiculaire. La sensibilisation aux facteurs de risque et aux méthodes de dépistage précoce reste essentielle pour réduire l’incidence de cette maladie potentiellement curable.