Une révision des protocoles de dépistage du cancer du sein semble nécessaire, selon les experts. Les recommandations actuelles, uniformes pour toutes les femmes, montrent leurs limites malgré 23 ans d’application.
Les limites du dépistage systématique
Des chiffres qui interrogent
Pour 1 000 femmes dépistées :
- 0 à 6 cancers mortels évités (0,06%)
- 150 biopsies inutiles réalisées
- 20 cas de surdiagnostic identifiés
Impact psychologique non négligeable
- Stress de l’attente des résultats
- Anxiété liée aux faux positifs
- Conséquences des surtraitements
Vers une approche personnalisée
Le Dr Martine Berlière, coordinatrice de la clinique du sein aux cliniques universitaires Saint-Luc, souligne l’importance d’adapter le suivi selon les profils de risque :
Nouvelles recommandations proposées
- Risque faible : mammographie tous les 4 ans
- Risque modéré : mammographie et échographie tous les 2 ans
- Risque élevé : examens annuels
- Très haut risque : ajout d’IRM au protocole
Une évolution nécessaire
Cette personnalisation présenterait plusieurs avantages :
- Optimisation des ressources médicales
- Réduction des délais d’attente
- Diminution des surtraitements
- Meilleure efficacité globale