L’activité physique se révèle être un allié précieux dans la prévention et le combat contre le cancer. Les recherches indiquent que non seulement l’exercice diminue le risque de développer certains cancers, mais il joue également un rôle clé dans l’amélioration de la qualité de vie et la survie des personnes déjà diagnostiquées.
Il est reconnu que les personnes ayant survécu au cancer rencontrent des défis significatifs en termes de santé, de bien-être psychosocial, et de capacités physiques et fonctionnelles post-traitement. En effet, elles sont considérablement plus à risque de subir une détérioration de leur état général comparativement à ceux n’ayant jamais été confrontés à cette maladie. La revalidation oncologique, une approche intégrant l’exercice physique adapté, se présente comme une solution prometteuse pour atténuer ces effets secondaires.
L’exercice physique est particulièrement bénéfique pour prévenir sept types de cancer bien connus, tels que les cancers du côlon, du sein, de l’estomac, de l’œsophage, de la vessie, de l’endomètre, et du rein. De plus, pratiquer une activité physique régulière avant et après un diagnostic de cancer du sein, du côlon ou de la prostate, peut significativement réduire le risque de récidive, estimé entre 20 et 40 %.
En Belgique, la revalidation oncologique soulève diverses questions, notamment en termes de reconnaissance officielle, de formation spécialisée pour les professionnels, et d’évaluation systématique des besoins des patients, une démarche encore insuffisamment structurée à ce jour. Les résultats d’une pratique régulière d’exercice, observés après 8 à 12 semaines, soulignent l’importance de programmes de revalidation supervisés, dispensés par des experts en oncologie et intégrant une approche multidisciplinaire.
La Fondation contre le Cancer joue un rôle de premier plan dans cette initiative, notamment à travers son projet Raviva, qui, depuis son lancement en 2007, a permis à environ 15 000 personnes de se remettre en mouvement. L’appel à projets « Grants Activité Physique » lancé en 2019 a également contribué à étendre et améliorer les services de revalidation oncologique dans plusieurs hôpitaux, bien que la pérennité structurelle de ces programmes reste un défi.
La nécessité d’une prise en charge extrahospitalière, offrant des options flexibles entre les soins en hôpital et ceux dispensés par des professionnels de la santé et du sport en milieu ambulatoire, est mise en avant. Selon Frédérique Bernard, expert en activité physique à la Fondation contre le Cancer, la mise en place d’un cadre officiel favoriserait l’évaluation de ces prises en charge, le développement de spécialisations reconnues et une meilleure intégration des soins intra et extrahospitaliers.
Pour en savoir plus sur l’importance vitale de l’activité physique dans le parcours de soin des patients atteints de cancer, visitez cancer.be.
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