Quand gourmandise rime avec prudence : La face cachée des émulsifiants alimentaires

Une récente recherche a révélé une corrélation préoccupante entre l’incidence de certains cancers et l’ingestion d’émulsifiants couramment présents dans une vaste gamme de produits alimentaires, incluant mais ne se limitant pas aux céréales et aux desserts lactés. Cet article se penche sur les détails de cette découverte.

Ces substances, destinées à améliorer la texture et le goût des aliments en les rendant plus crémeux et savoureux, pourraient malheureusement accroître le risque de développer des cancers chez les consommateurs. Une publication récente dans la revue Plos Medicine, datée du mardi 13 février, souligne les dangers potentiels de certains émulsifiants largement utilisés dans l’industrie alimentaire.

Pour arriver à cette conclusion, les données de santé de 92 000 adultes ont été analysées sur une période moyenne de sept ans, révélant 2 604 cas de cancers, majoritairement chez les femmes (78.8 % des cas). Parmi ces cas, on compte 750 cancers du sein, 322 de la prostate, et 207 colorectaux. Selon les chercheurs français impliqués dans l’étude, les émulsifiants E471 et E407 sont spécifiquement identifiés comme ayant un impact négatif sur la santé.

Le E471 se trouve dans une grande variété de desserts lactés, produits laitiers, confitures industrielles et céréales, tandis que le E407 est incorporé dans des crèmes fraîches, des vinaigrettes, des gâteaux industriels, ainsi que dans certains plats préparés à base de viande et sauces. Ces substances ont déjà été critiquées pour leur capacité à déséquilibrer le microbiote intestinal et à favoriser l’inflammation, mais c’est la première fois qu’une étude établit un lien aussi direct avec le risque accru de cancers, en particulier ceux du sein et de la prostate.

Cette révélation, issue des travaux de chercheurs français et publiée dans Plos Medicine, marque une étape significative dans la compréhension des effets des additifs alimentaires sur notre santé et ouvre la voie à de futures recherches sur les implications à long terme de leur consommation.

Source : Plos Medicine