Sarcomes : une urgence à reconnaître pour combattre une tumeur méconnue

Seulement 10% des Belges sont informés sur les sarcomes, d'après une étude d'All.Can Belgium, un acteur clé dans l'amélioration de la gestion du cancer en Belgique. Pia Cox, médecin et responsable de l'organisation, souligne l'importance de cette maladie, notamment chez les jeunes où elle représente 10% des cancers diagnostiqués. Malgré son caractère souvent grave, la reconnaissance et la lutte contre cette maladie restent essentielles.

Les sarcomes, des cancers qui se forment dans les tissus soutenant nos organes, peuvent être de deux types principaux : les sarcomes des tissus mous et les sarcomes osseux, ces derniers étant moins fréquents. Ces tumeurs peuvent apparaître presque partout dans le corps, avec une prévalence dans certaines régions pour les sarcomes osseux.

En Belgique, environ 1 175 personnes sont diagnostiquées avec un sarcome chaque année, ce qui représente moins de 2% de tous les cancers. Bien que relativement rares, leur fréquence varie avec l’âge, étant plus courants chez les jeunes.

Selon Pia Cox, il n’existe pas de méthode préventive contre ces tumeurs, souvent le résultat d’un facteur « chance ». Aucun facteur de risque spécifique n’a été identifié pour les sarcomes osseux.

Les symptômes des sarcomes peuvent varier : ils sont souvent indolores au début pour ceux des tissus mous, rendant leur détection difficile. À l’inverse, les sarcomes osseux provoquent des douleurs et peuvent affecter le mouvement.

Il est crucial de consulter un médecin si la douleur ou le gonflement ne s’atténue pas avec le temps, pour éviter un diagnostic tardif qui pourrait compromettre le pronostic.

Le traitement d’un sarcome varie selon son type et son emplacement, nécessitant souvent une combinaison de chimiothérapie, chirurgie et radiothérapie.

Une enquête menée par All.Can Belgium révèle une méconnaissance généralisée des sarcomes, avec une grande partie de la population hésitante à consulter un médecin par peur du diagnostic de cancer ou par ignorance des symptômes.

Bien qu’il soit peu probable que le nombre de cas de sarcome augmente avec une meilleure connaissance de la maladie, une sensibilisation accrue peut contribuer à une détection plus précoce. Heureusement, les taux de survie des sarcomes se sont améliorés ces dernières années, offrant un espoir renouvelé aux patients.