Les centres spécialisés pour le pancréas et l’œsophage améliorent les chances de survie des patients (Inami)

Une évaluation récente de l’Institut national d’assurance maladie-invalidité (INAMI) confirme l’impact positif de la centralisation des soins complexes: depuis que les interventions chirurgicales concernant le pancréas et l’œsophage ont été concentrées dans des centres d’expertise spécialisés, la mortalité postopératoire a significativement diminué. Cette stratégie de concentration de l’expertise porte ses fruits, comme le révèlent les chiffres publiés mardi.

Des résultats cliniques en nette amélioration

Il y a cinq ans, la Belgique a fait le choix stratégique de centraliser les soins chirurgicaux pour les patients souffrant d’affections complexes du pancréas et de l’œsophage. Cette réorganisation a conduit à la désignation de quinze hôpitaux de référence pour les pathologies pancréatiques et huit centres spécialisés pour la chirurgie œsophagienne.

L’évaluation réalisée par l’INAMI met en lumière des progrès considérables en termes de résultats cliniques:

  • Pour les affections pancréatiques: la mortalité postopératoire à 90 jours est passée de 7,3% avant la centralisation à 5,4% durant les trois premières années et demie suivant la réforme, soit une réduction de près de 26%.
  • Pour la chirurgie de l’œsophage: la mortalité a chuté de 9,6% à 6,5%, représentant une diminution de plus de 32%.

Ces améliorations significatives démontrent l’efficacité de la concentration de l’expertise médicale pour ces interventions particulièrement délicates.

Une prise en charge multidisciplinaire rigoureuse

Au cours des cinq premières années d’application de cette convention, 2.626 patients atteints d’un cancer du pancréas ou d’une affection bénigne du pancréas ont bénéficié d’une concertation multidisciplinaire approfondie. Parmi ces patients, 38,5% ont finalement été orientés vers une intervention chirurgicale.

Concernant les pathologies complexes de l’œsophage, 1.012 patients ont été pris en charge dans les centres d’expertise désignés. Environ 40% d’entre eux (39,6% précisément) ont subi une intervention chirurgicale après évaluation complète de leur situation.

Ces chiffres soulignent l’importance d’une approche collégiale dans la prise de décision thérapeutique, impliquant différents spécialistes pour déterminer la stratégie la plus appropriée pour chaque patient.

Une décision stratégique validée par les résultats

La décision initiale de centraliser ces soins complexes reposait sur une conviction forte: certaines interventions chirurgicales hautement spécialisées nécessitent un volume suffisant de cas pour maintenir et développer l’expertise des équipes médicales.

Selon les données du Registre du cancer citées par l’INAMI, cette hypothèse est désormais confirmée. Les soins spécialisés pour le pancréas et l’œsophage sont dispensés avec une qualité supérieure dans un environnement disposant d’une expertise suffisante, où les procédures sont régulièrement pratiquées, évaluées et perfectionnées.

Cette approche s’inscrit dans une tendance internationale visant à optimiser les résultats des interventions complexes en concentrant les ressources et l’expertise dans des centres de référence, plutôt qu’en dispersant ces interventions rares dans l’ensemble du système hospitalier.

Les résultats obtenus en Belgique pourraient inciter à étendre ce modèle à d’autres pathologies complexes nécessitant des interventions hautement spécialisées.

Pour plus d’informations détaillées sur cette évaluation et les centres spécialisés, consultez le site de l’INAMI.

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